Un homme au cœur des projets et du réseau

Baptiste Bonnet, Chef de Chantier et d’Exploitation Réseau

En ville, le réseau de canalisations d’eau qui court sous nos pieds semble s’étendre à l’infini, telle une toile gigantesque. Et il est invisible… Alors quand une problématique liée à l’eau se pose, tels que la mise en place d’un nouveau branchement sur un terrain, la réorganisation de la circulation pour réparer une fuite sur la voirie, le remplacement des vannes de réseau cassées… cela peut vite sembler très compliqué à gérer. Dans ces situations, il faut avouer qu’avoir affaire à une seule personne, qui coordonne tout, délais, démarches … ça change la vie !

 

 

Et ces personnes existent : ce sont les Chefs de Chantier et d’Exploitation Réseau (CCER) chez Veolia Eau d’Île-de-France. Baptiste Bonnet est l’un d’entre eux. Il est au cœur des projets : faire un devis, organiser les travaux de réparation d’une fuite, assurer le suivi… Il gère tout de A à Z avec son équipe. Nous sommes partis à sa rencontre.

 

 

Arrivés au Service Exploitation Travaux (SET) d’Argenteuil au petit matin, nous sommes accueillis par une personne calme, posée, qui semble sans cesse être en train d’analyser, de chercher à comprendre. Calme mais vif.

Lors de notre visite, Baptiste explique chaque aspect de son métier en y accordant une importance égale. Rencontre avec les clients, organisation et suivi des chantiers par ses équipes ou conseil administratif et technique, le CCER est partout et parle à tout le monde : entreprises, particuliers, collectivités. On aurait pu s’attendre à découvrir un métier spécifique, dépendant ou complémentaire d’autres fonctions. 

Bien au contraire, cette variété des missions exige une vision globale, un respect des priorités et une organisation méthodique. C’est cela être au cœur !

CCER, c’est aussi un métier de terrain. Chaque matin, Baptiste consulte sur son ordinateur les missions du jour. Selon les besoins, il passe au SET d’Argenteuil pour expliquer en détail le travail à ses équipes.

 

En arrivant sur les lieux d’une intervention, Baptiste consulte ses logiciels. L’un d’entre eux ressemble à Google Earth® auquel se superpose une carte du réseau de canalisations. Cela permet d’identifier immédiatement le lieu précis d’une intervention, et de mieux la comprendre. Ce jour-là, nous allons retrouver une équipe qui répare une fuite au milieu d’une zone commerciale. Baptiste doit superviser les travaux. Quinze minutes après cette première opération, nous repartons déjà pour conseiller un propriétaire sur la meilleure façon d’acheminer l’eau sur son terrain à bâtir. Et dans la journée, nous allons aussi planifier des travaux sur la voirie, réparer d’autres fuites sur le réseau… Avec ce métier, chaque journée est différente.

Baptiste est libre de son organisation et polyvalent. Cela lui permet de pouvoir intervenir à toutes les étapes d’un dossier : faire des devis, réaliser de nouvelles dessertes en eau, coordonner les réparations des canalisations ou encore déplacer des compteurs... Cette polyvalence donne une vision d’ensemble, qui demande de penser à tout, notamment aux aspects administratifs qui pourraient sembler loin de son domaine. Par exemple, un propriétaire s’apprêtant à faire construire sur le territoire du Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) a compris grâce à Baptiste que son arrivée d’eau devrait passer par le terrain voisin. Baptiste l’a rassuré en lui conseillant de se rapprocher de son notaire pour obtenir l’autorisation nécessaire.

Il y a aussi dans le métier de Baptiste une dimension particulière : la gestion de l’urgence. Régulièrement, Baptiste, comme tous les CCER, est d’astreinte, prêt à porter secours à n’importe quelle heure pour des fuites sur le réseau public, des effondrements de chaussée, des coupures d’eau…

Aussi, quand une fuite commence à faire des dégâts, les arrêts d’eau d’urgence stoppent l’activité de certains commerces, ce qui peut être source de tensions. Baptiste doit alors déployer toute sa pédagogie pour rassurer les sinistrés et leur expliquer les solutions mises en place. Dans le même temps, en tant que CCER, il doit gérer le déploiement des moyens de secours en eau, notamment avec l’acheminement de packs d’eau ou par la pose de petites fontaines sur la voie publique, des cols de cygne. En plus, souvent, à ces situations d’urgence, s’ajoute l’intensité de la circulation routière sur certains axes. Baptiste doit être partout !

A bien y réfléchir, Baptiste est comme un artisan : il sait deviser, réaliser, conseiller… Un artisan qui domestique une force de la nature, l’eau. Cette eau qui, bien que familière à l’état « sauvage » de rivière ou d’océan, est canalisée de manière invisible, sous nos pieds. Et rien n’est plus gratifiant qu’être au cœur même du bon fonctionnement de nos villes et de la protection de la ressource.

Faut-il préciser qu’il est heureux ? Il n’y a qu’à le lancer sur le sujet...

 

 

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