En ligne directe avec ses engagements pris en faveur du développement durable, et à l’instar de ce qui est fait par le groupe Veolia, Veolia Eau d’Île-de-France incite désormais ses 1 400 collaborateurs à emprunter les modes de déplacements plus durables et écologiques, qui impactent le moins possible l’environnement sans pour autant leur imposer un moyen de transport particulier.
« En tant qu’opérateur de l’eau en Île-de-France, nous portons une responsabilité de service public qui nous engage à favoriser les mobilités douces, c’est-à-dire décarbonées, qui permettent de limiter les émissions de gaz à effet de serre », explique Cédric Feliers, Directeur du Service Développement Durable et Prospective chez Veolia Eau d’Île-de-France.
Des solutions parfois impossibles en raison de l’activité de l’entreprise
Pour décarboner les mobilités, la solution pourrait être de prime abord de les limiter, par un recours plus massif au télétravail, par exemple. Adopté largement dans le secteur tertiaire, le télétravail n’est pourtant pas adapté à toutes les activités : « il n’est pas possible d’effectuer de télétravail dans des métiers qui nécessitent une intervention humaine sur un lieu déterminé, comme c’est le cas pour une grandes partie des missions dans les métiers de l’eau », observe Cédric Feliers. « Un autre objectif vers lequel tendre serait de rapprocher les collaborateurs de leur lieu de travail ». Là encore, ça n’est pas pleinement adapté à Veolia Eau d’Île-de-France. « On ne déplace pas une usine d’eau potable, et on ne choisit pas où seront les interventions sur le réseaux. Mais réduire les trajets, ça fait clairement partie des possibilités. » Face à ces limites structurelles, de quelles solutions un opérateur de l’eau comme Veolia Eau d’Île-de-France dispose-t-il pour décarboner les mobilités de ses collaborateurs ?
Des solutions qui résultent de l’observation des pratiques des collaborateurs
« Nous les incitons en premier lieu à privilégier les transports en commun : le groupe Veolia rembourse ainsi 100 % du Pass Navigo. À défaut, nous les accompagnons dans leur passage au véhicule électrique, les encourageons à faire une place croissante aux solutions de mobilité à énergie humaine, comme le vélo, la trottinette ou même la marche à pied », avance Cédric Feliers. Le co-voiturage, enfin, parce qu’il réduit l’empreinte carbone du déplacement par le nombre de passagers, représente une alternative à ne pas négliger.
La mise en place d’un forfait de mobilité durable
Partant du constat que plus de 50 % des collaborateurs utilisent un véhicule pour se rendre sur leur lieu de travail, Veolia Eau d’Île-de-France propose un Forfait Mobilité Durable. « C’est une indemnité annuelle versée aux collaborateurs utilisant un mode de transport alternatif aux véhicules individuels pour les déplacements domicile-travail », explique Cédric Feliers. « Le montant alloué est de 400 euros la première année puis de 250 euros les années suivantes. Cette enveloppe permet par exemple de financer la location d’un vélo, de matériels protecteurs comme un casque ou d’acheter une trottinette. » Pour les collaborateurs, en bénéficier n’est pas très difficile : « il leur suffit de présenter un justificatif de frais engagés ou une attestation sur l’honneur d’utilisation d’un moyen de déplacement en mobilité douce ».
Des partenariats stratégiques avec des experts français de la mobilité
Veolia Eau d’Île-de-France a aussi choisi de se rapprocher de deux entreprises françaises pour l’accompagner sur les réponses à apporter aux autres besoins identifiés lors du sondage. Pour encourager le passage à la voiture électrique, Veolia a négocié avec ALD Automotive, spécialiste en location longue durée et qui gère des flottes automobiles, une tarification spécifique. « Via un partenariat Groupe, les collaborateurs, dont le salaire brut annuel est inférieur à 50 000 €, ont ainsi la possibilité́ de souscrire un contrat de location longue durée qui intègre une remise de 10 % sur un véhicule neuf ou d’occasion électrique ou hybride », précise-t-il.
Enfin, Veolia Eau d’Île-de-France met à disposition de l’ensemble de ses collaborateurs l’application Klaxit pour inciter les covoiturages quotidiens en Île-de-France et mutualiser les trajets effectués. « C’est une manière de conjuguer la réduction de l’empreinte carbone et la cohésion d’équipe au sein de l’entreprise » commente Cédric Feliers.
Diversifier les solutions pour changer définitivement de paradigme
Les collaborateurs qui le souhaitaient ont aussi pu passer une formation à l’éco-conduite, suivie d’un challenge, qui va permettre de financer le permis de conduire d’une personne en situation de précarité en lien avec l’association Wimoov. Ils vont aussi pouvoir bénéficier dès cet été d’infrastructures sur site comme des bornes de recharge électrique pour les véhicules et les vélos, ainsi que d’abris vélos. Enfin, quatre triporteurs sont disponibles depuis début mai sur le site de Méry-sur-Oise.
Par la diversité des solutions qu’il propose, le plan de mobilités mis en œuvre par Veolia Eau d’Île-de-France tombe d’une certaine manière à pic. « Nous sommes aujourd’hui pris en ciseau », alerte pour Cédric Feliers. « D’un côté, il y a l’urgence climatique qui nous impose d’agir tout de suite dans le sens d’une mobilité décarbonée. De l’autre, nous faisons face à des pénuries de carburant ou à des flambées de prix qui remettent en cause les déplacements en véhicule individuel à moteur thermique. Cela est vrai pour les particuliers, c’est encore plus vrai pour les entreprises, nombreuses, qui disposent de véhicules de ce type ». Une manière, pour le Directeur du Service Développement Durable et Prospective, de rappeler, qu’à l’urgence s’ajoute pour les entreprises un intérêt direct à agir qui pourrait bien finir par convaincre les plus réticentes au changement.
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