L'insertion professionnelle, un engagement prioritaire

Depuis avril 2021, Veolia Eau d’Île-de-France participe à un programme d’insertion professionnelle de réfugiés mis en place par l’association Kodiko. Ce partenariat traduit concrètement certains des engagements pris par l’entreprise. Explications.  

« Une entreprise est prospère parce qu’elle est utile et non l’inverse. » C’est animé par cette conviction qu’Antoine Frérot, le Président directeur-général de Veolia, a été parmi les premiers en France à doter son Groupe d’une raison d’être. Ainsi, Veolia s’engage à « contribuer au progrès humain, en s’inscrivant résolument dans les Objectifs de Développement Durable définis par l’ONU, afin de parvenir à un avenir meilleur et plus durable pour tous ». Guidée par cet engagement, Veolia Eau d’Île-de-France s’est rapprochée de Kodiko, une association favorisant l'insertion professionnelle des réfugiés en France. « J’avais assisté à un pitch de l’association et j’ai trouvé géniale leur idée de mettre en relation des salariés avec des personnes réfugiées », raconte Marine Le Cam, cheffe de projet au sein du service développement durable et prospective, qui s’est fortement investie pour qu’un partenariat avec Kodiko voit le jour au lendemain de la pandémie. 

 

Permettre aux réfugiés d’acquérir les codes du monde du travail en France

Logo KODIKO

Ainsi, dans le cadre de ce partenariat, onze collaborateurs de Veolia Eau d'Île-de-France se sont portés volontaires et ont participé à la dernière session du programme de mentoring de Kodiko, lancée en avril dernier. Chacun accompagnant un réfugié sur le chemin du retour à l’emploi. Onze binômes, composés chacun d’un participant réfugié et d’un participant salarié Veolia Eau d’Île-de-France, se sont donc rencontrés sur le temps de travail des derniers, à raison de deux échanges d’une heure et demie par mois, pendant six mois. Les rendez-vous ont eu lieu sur le site professionnel des salariés afin de créer une dynamique de formation et d’emploi, avec parfois aussi quelques rencontres "virtuelles” au vu de la situation sanitaire. Ces rencontres physiques ou virtuelles restent l’occasion pour le participant réfugié de s’immerger dans la vie de l’entreprise et de s’imprégner de ses codes. « Notre première promesse », explique Mathilde Patoureaux, responsable Île-de-France du projet chez Kodiko, « c’est d’arriver à leur transmettre les codes du marché du travail et de la recherche d’emploi en France ». Ce n’est donc pas un hasard que le nom de l’association reprenne le terme « kodikos », qui signifie « code » en grec.
 

Près de 80 % de résultats positifs après 12 mois 

« Tant mieux si le participant réfugié parvient à décrocher le précieux contrat de travail à durée indéterminée à l’issue d’une session de mentoring », poursuit Mathilde Patoureaux, de l’association Kodiko. « Mais ce n’est pas le seul point qui compte. Un de nos indicateurs de réussite repose sur le concept de ‘sortie positive’.  Cette notion englobe les débouchés en CDI pour les réfugiés bien sûr, mais aussi d’autres types de contrats - en CDD, en intérim… -, tout comme le suivi d’une formation qualifiante, l’accès à une alternance, à un stage, ou également à la création personnelle d’activité. Et puis, le gain d’autonomie, la structuration d’un réseau professionnel ou encore la reprise de confiance en soi sont des éléments qualitatifs d’impact très importants à prendre en compte. » Après cinq ans d'activités et dix promotions en partenariat avec de nombreuses entreprises, comme Veolia Eau d’Île-de-France, les résultats sont là pour l'association Kodiko. 50 % des participants réfugiés sont en ‘sortie positive’ à l’issue d’une session de six mois. Et parce que les effets bénéfiques continuent de se faire sentir dans les mois suivant la fin du programme, la proportion de sorties positives de l’ensemble de nos participants augmente entre 70 % et 80 % 12 mois après l’entrée dans le programme. Ces chiffres révèlent l’efficacité d’un programme qui, au-delà des onze participants réfugiés suivis par les collaborateurs de Veolia Eau d’Île-de-France lors de la dernière session, en forme aujourd’hui plus de 90 par promotion grâce aux entreprises, associations et institutions partenaires.

 

Un encadrement adapté  

« En plus des rendez-vous réguliers qu’ils ont avec leur binôme salarié , commente Mathilde Patoureaux, « les participants réfugiés bénéficient d’un large accompagnement : ateliers dédiés à la recherche d’emploi (outils de recherche, cv, lettre de motivation…), cours de français et d’informatique, séances personnalisées de coaching, mise à disposition d’un ordinateur ». Côté entreprise, les collaborateurs mentors sont épaulés par un « konnecteur » ou une « konnectrice ». Une fois par mois, ils ont la possibilité d’enrichir leur expérience et d’échanger entre eux des bonnes pratiques à l’occasion d’une « Kodiscussion » animée par une cheffe de projet de l’association. 

 

Un partenariat en résonance directe avec les engagements pris par Veolia Eau d’Île-de-France

« Nous sommes très heureux de ce partenariat. Un tel dispositif renforce la fierté d’appartenance des collaborateurs à leur entreprise, en particulier celle des Millenials (les 25-35 ans). Il suscite chez eux une forte adhésion, car ils y voient une utilité directe, concrète », observe Marine Le Cam, côté Veolia Eau d’Île-de-France et désormais chargée du partenariat au sein de l’entreprise. « Et ce, à juste titre au vu des résultats », ajoute-t-elle en prenant soin de rappeler que « d’après les statistiques de l’OCDE*, un réfugié met d’habitude en moyenne cinq ans pour retrouver du travail ».  Le partenariat avec Kodiko tend donc à prouver qu’en matière d’insertion professionnelle, les statistiques ne sont pas une fatalité. Et que c’est en agissant concrètement que Veolia Eau d’Île-de-France œuvre pour éliminer la pauvreté et réduire les inégalités d’un pays à l’autre, conformément aux objectifs de développement durable de l’ONU. En favorisant l’engagement de chaque salarié, l’entreprise réaffirme aussi la promesse de construire « un avenir meilleur et plus durable pour tous »

Durable, comme l’est l’avenir réservé à ce partenariat, pour lequel la recherche de nouveaux participants salariés pour la prochaine session d’automne de Kodiko est en cours.

* OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques.

Un binôme témoigne

« Je me suis porté volontaire pour rejoindre l'association Kodiko, qui réalise un travail incroyable d'aide et de mise en relation en faveur des réfugiés.  Je suis devenu le mentor de Mohammad Khalil, jeune soudanais de 25 ans. J'essaye de lui apporter des conseils pour qu’il puisse rapidement se faire une place dans le monde du travail en France. Arrivé en France de Côte d’Ivoire en 2002, j’ai moi-même rencontré de nombreux obstacles administratifs, juridiques et culturels, qui ont freiné mon intégration. J’aimerais le soustraire à ces freins. Depuis que je l’aide à s’intégrer professionnellement, je trouve que Mohammad a pris confiance en lui, et ce, malgré toutes les difficultés qu'il a pu rencontrer. C'est déjà en soi une belle réussite. Je suis heureux de participer à cette aventure ! »

Hassane Kaba, DACE - Service Coordination Travaux Réseau - Veolia Eau d'Île-de-France

 

« Arrivé en France en 2019, je suis depuis une formation à l’université Paris-Descartes, qui devrait me permettre d’obtenir une équivalence du bac. J’ai rejoint le programme proposé par Kodiko sur les conseils d’un ami. J’y ai appris notamment à rédiger un CV, une lettre de motivation ou à postuler à une offre d’emploi. Je me sens très épaulé dans ma recherche de formation pour devenir développeur web. Avec Hassane, mon mentor, on s’entend très bien. Je peux le contacter à tout moment. Il m’aide beaucoup dans mes démarches. »

Mohammad Khalil, 25 ans, originaire du Soudan

EN SAVOIR PLUS 

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